Je suis tombé sur cette page, toute sérieuse, qui explique comment emprunter un ebook à la bibliothèque de Toronto.
Emprunter un ebook à la bibliothèque… non mais franchement… Ils n’en ont pas marre de vouloir à tout prix calquer le physique sur le numérique ?
Je liste vite fait les choses drôles :
- Emprunt : on peut emprunter soit 7, 14 ou 21 jours. Au choix. Après, il faut le rendre, sinon les autres lecteurs ne pourront pas les lire et c’est quand même hyper égoïste de votre part.
- Retour : Bon là, ça sent l’innovation à plein nez : pas besoin de cliquer sur un bouton “retour”, le livre disparait tout seul à la fin du prêt. Aucun frais de retard ne peut être appliqué, ouf.
- Renouvellement : Ooooh… malheureusement les emprunts ne peuvent pas être renouvelés. Mais, si vous rendez le titre et que personne ne l’a demandé entre temps (ou qu’il reste des exemplaires de libres), alors vous pourrez l’emprunter de nouveau ! Génial !
- Demande d’emprunt : Il se peut que le livre numérique que vous vouliez emprunter soit déjà pris et qu’il n’y ait plus d’autres exemplaires. Dans ce cas, en fournissant votre email, vous pourrez être informés dès qu’il sera libre ! C’est ça la technologie ! Bon, faut quand même pas déconner, pas plus de 30 demandes d’emprunt à la fois.
Voilà, on a bien ri. Sauf que là, c’est de la vraie vie dont on parle, la page de la bibliothèque n’est pas une blague. C’est même affolant. Le numérique offre des tonnes de possibilités, mais non. On se cantonne à faire comme si les livres numériques étaient sur du papier d’arbres morts, comme si les copier avaient un coût. Quand j’imagine le temps et le coût du développement de cette foutue applications qui sert juste à faire comme si le livre numérique était rare… et comme si une bibliothèque numérique devait rester une bibliothèque physique… ça me rend dingue.