« Il se trouve que TOR s'intéresse aux chiffres. En février dernier, TOR a sorti un jeu de statistiques, estimant à 30 000 le nombre de "hidden services", ces sites web dont l'extension est .onion et auxquels on ne peut accéder qu'en passant par TOR. C'est sur ces sites cachés que l'on peut (notamment) acheter de la drogue, entre autres contenus prohibés. Or, leur consultation représente moins de 4% du trafic de TOR.
La majeure partie des utilisateurs de TOR ne s'en sert pas pour accéder aux services cachés, mais pour protéger leur vie privée lorsqu'ils surfent sur le web, ou communiquent par Internet.
Assimiler TOR à un "marché noir" et n'évoquer que les seuls sites illégaux qu'il héberge est donc a peu près aussi pertinent que de faire l'amalgame entre la cage d'escalier où des dealers vendent de la beuh et l'ensemble de la cité où se trouve cette cage d'escalier, entre les quelques personnes qui y dealent et l'ensemble des habitants de la cité. »