« Are we all just Google’s worker bees ? » demandait l’économiste Yann Moulier Boutang.
Nous savons que oui… mais à quel point ? Je voudrais attirer votre attention sur un truc très simple…
Google a racheté il y a quelques années déjà le service “reCapcha“ qui permet de vérifier que vous n’êtes pas un bot. Le système vous proposait deux mots :
- un mot que Google connaissait
- un mot que Google ne connaissait pas (qui venait d’une copie numérisée d’un livre)
L’internaute, voulant prouver sa bonne foi recopiait les deux mots. Le premier était fait pour vérifier qu’effectivement vous n’étiez pas un bot, et le second permettait d’enrichir la base de connaissances de Google. Ainsi, Google est plus à même de faire de la reconnaissance de caractères, qui lui permettait donc de déchiffrer le texte dans les livres qu’il a numérisé. Les livres peuvent ainsi être mieux référencés, triés, exportés en pdf, etc. C’est cool.
Depuis quelques temps, vous avez sans doute remarqué, mais ce ne sont plus des mots mais des nombres. (Il faut croire que Google sait déchiffrer tous les livres…) On retrouve le même principe, deux nombres. Un issu d’une photo (inconnu de Google) et l’autre qui semble généré (et donc connu). Ces photos ressemblent à des numéros de maisons, pris par la Google car.
Donc en ce moment, chaque internaute est une petite abeille de Google qui travaille à améliorer Google Street maps sans le savoir…
Vous pouvez bien évidement rentrer n’importe quoi comme nombre à la place de celui de la photo, ça passera tout seul (pour peu que l’autre soit correct). Si vous voulez travailler à l’amélioration de cartes tout en le sachant, je vous invite à aller faire un tour sur http://www.openstreetmap.org/. Ils ont refait l’interface d’édition récemment, c’est vraiment très facile de participer !